3 bis. Astier, Guilhem, Kernt et Rostan

Je regarde le Prince en train de parler et de jubiler de son pouvoir ce qui me provoqua un petit mal de tête et un petit vertige que je tente de camoufler discrètement en m'appuyant légèrement sur Guilhem


"Pardonnez moi, une fois encore sir Guilhem ... Mon frère et moi avons eu un avis divergent quant à l'attitude du roi face à cette Victoria"

En dépit de l'ambiance guère chaleureuse de la soirée, je m'efforce néanmoins de jeter un bref sourire compréhensif à Astier. Mais le conseil que je lui adresse est impérieux:

- Allons, reprenez-vous mon ami, ce n'est pas vraiment le lieu pour avoir des états d'âme. Cela pourrait vous jouer des tours.

D'un geste de la tête, je désigne à l'intention d'Astier l'ensemble des non-vivants qui nous entourent, et qui ne semblent guère enclins à la même compassion que moi. Je reprends à voix plus basse:

- Je vois bien que le Prince se comporte avec cette femme comme si elle était un simple jouet. Mais il faut croire que cela n'a rien de choquant ici, puisque personne ne réagit... hormis vous.

Je hausse les sourcils avec un certain fatalisme, avant de demander à voix plus haute, autant pour Astier que pour les deux autres nouveaux-nés situés à proximité:

- Connaissez-vous ce fameux comte du Gévaudan dont elle serait la fille ?

"J'en ai un peu entendu parlé par mon père, c'est un petit comte à la frontière Nord Ouest du Comté de Toulouse. Mon père disait qu'il était sous la tutelle du Comte de Toulouse mais, cela remonte à 2 ans, je ne sais pas si c'est toujours le cas ou si cette rumeur est vrai"

Je regarde avec étonnement Astier, et lui demande:

- La tutelle ? Votre père pensait que le comte n'était pas libre de ses actes à l'époque ?

Je hoche la tête, avec un air dubitatif qui montre bien que je ne crois guère à l'histoire de Victoria :

- En tout cas, si cette jeune fille a vraiment suivi une étrangère jusqu'en à ces arènes, loin de la ville à pareille heure, elle manque singulièrement de jugement... et cette erreur risque de lui coûter bien cher.

Ma phrase se termine sur un ton morose, comme si je regrettais déjà la suite de la soirée.

"Si elle est venu c'est à cause de Jehan ... et celui ci ne semble même pas être plus atteint que ça. J'espère qu'en vieillissant on ne terminera pas comme ça"

Comme prenant soudainement conscience de la conversation. Je demande, surpris


-Une humaine? Ici?? A cause de Jehan? Qu'est ce que cette histoire encore?

"La jeune femme qui est là bas, dit avoir accepté de venir ici parce qu'elle voulait suivre Jehan"

"Me m'en parlez pas, cela fait 4 jours que je suis vampire et j'ai une surprise, voir deux, par nuit"

Tout en étudiant la foule qui nous entoure, et tandis que la jeune femme tente de se justifier face à un Prince qui fulmine de plus en plus, j'acquiesce aux remarques d'Astier et de Kernt, et me retourne vers ce dernier pour ajouter à voix basse:

- Je n'ai même pas votre peu d'expérience, mais j'ai l'impression que nous arrivons à des moments assez inhabituels pour la société des vampires ici, et pour le Prince en particulier... Cela peut être d'ailleurs une des raisons pour lesquelles nous avons nous-mêmes été étreints, mes amis. Dans des temps incertains, chacun se cherche des alliés. Ou il se les crée.

La raison pour laquelle j'avais été étreint ? Cela me fit sourire tristement.


"Je ne pense pas, je n'étais pas à Toulouse même pour mon étreinte. Et la situation était ... pour le moins critique"

Citation :

De fait, la plupart des primogènes et quelques anciens se retrouvent déjà dispersés dans plusieurs endroits des arènes, sauf Alix et Adilva restées sagement dans la loge, près de Jehan dont la main est posée nonchalament sur le pommeau d'épée.

Sans que vous ne l'ayez vu arriver, Sapho se retrouve auprès de vous, les bras croisés et l'air tendu.

- Ne craignez rien, je vous protègerai. C'est à moi qu'il appartient de protéger la fuite de la partie gauche de la foule en cas d'attaque.

Elle parle pour tous mais c'est Guilhem qu'elle regarde.

"Prions dieux pour qu'il n'y ait pas de raison de partir précip..."

Alors que je tentais de finir ma phrase, j'entends que des loups garous approchent. La panique commence à agiter la foule alors que ma voix ne prenne un ton légèrement blasé pour laché un "Parlé trop vite moi". La main sur la garde de mon épée je me tourne vers dame Sapho

"Quelle est la suite des événement ?"

Elle a un sourire qui se veut rassurant mais qui, en vérité, est à peine assuré.

- Pour l'instant on attend.

Elle regarde ta main sur ton épée et ajoute gravement.

- S'ils attaquent, n'essayez pas de vous battre. Fuyez.

Un petit sourire légèrement forcé s'affiche sur mon visage


"Ca c'est un vieux réflexe"

Comme mut par un réflexe je me lève pour regarder tout autour de moi, les muscles tendus.
Puis je ne peut retenir un petit rire au vue de l'ironie de la situation.


-Hé bien voila, on parlait justement de l agitation des nuit des vampires...J'ai envie de dire...Quand on parle du loup...

Alors que les hurlements retentissent à nouveau, et que la foule semble hésiter tout comme nous sur la conduite à tenir, je jette un regard sombre à mon sire, et pourtant, d'une façon assez curieuse, ce n'est pas tant pour moi, mais pour elle, que je semble craindre le plus. M'adressant autant à Sapho qu'à la gardienne de la côterie de combat, je constate :

- J'imagine que les Arènes étaient sous solide surveillance, et que les garous réflechiront à deux fois avant de se lancer dans la bataille.

As-tu des conseils à nous donner pour leur - je désigne d'un mouvement de tête le bruit croissant - échapper ? Quelque chose qu'ils craignent ? Qui les retardera ?

Le visage de Rostan, jusque là impassible, se fend d'un sourire et ses yeux brillent d'un intérêt renouvelé. L'excitation maitrisée par l'expérience devant une bataille à venir se lit sur son visage, tandis que sa main effleure légèrement la garde de son épée.

-"Quels ennemis redoutables doivent être ces lycanthropes pour inquiéter à ce point même nos anciens... C'est intéressant... Inquiétant et mortellement dangereux tout autant, sans aucun doute... Mais intéressant à tout le moins."

Prononce-t-il mi à la cantonade mi pour lui même, en se plaçant dans une posture d'attente. Prêt à prendre les armes, ou à battre en retraite, en fonction de la suite des évènements.

Sapho a écrit:

- J'imagine que les Arènes étaient sous solide surveillance, et que les garous réflechiront à deux fois avant de se lancer dans la bataille.

As-tu des conseils à nous donner pour leur - je désigne d'un mouvement de tête le bruit croissant - échapper ? Quelque chose qu'ils craignent ? Qui les retardera ?

- Suivez le mouvement et restez groupés. Les plus anciens couvriront votre fuite.

Rostan a écrit:

"Quels ennemis redoutables doivent être ces lycanthropes pour inquiéter à ce point même nos anciens... C'est intéressant... Inquiétant et mortellement dangereux tout autant, sans aucun doute... Mais intéressant à tout le moins."

- Il vous faudra faire fi de votre intérêt, sire Rostan, si vous voulez pouvoir en parler à vos Infants en jour...

Mais la discussion s'arrête là car commence un bien étrange spectacle...

Je scrute les loups garous pour mieux les comprendre, c'est peut être l'un d'entre eux qui a tenté de tuer ma sire. "Tenter" ? Oui, je reste accrocher à l'espoir qu'elle soit toujours en vie et d'après ce que je ressens, mon frère partage mon point de vue.


"Dame Sapho ? Quelles sont les chances de victoire pour un ancien de sortir victorieux d'un combat contre l'un d'entre eux ?"

Je regarde les deux loups-garous sans croire mes yeux, ébahi de voir les silhouettes fantastiques s'avancer et parlementer avec le Prince. La dernière question d'Astier me tire de ma stupéfaction, et je remarque évidemment l'émotion qu'elle trahit.

Les sourcils froncés, je demande à Sapho, qui semble toujours sur le qui-vive en dépit des promesses échangées par les uns et les autres:

- D'où viennent-ils ? Sont-ils... d'une nature similaire à la nôtre ?

La dernière phrase reste bizarrement suspendue dans les airs, hésitante, comme si je n'étais même pas sûr de ce que je cherche à demander.

Astier a écrit:

"Dame Sapho ? Quelles sont les chances de victoire pour un ancien de sortir victorieux d'un combat contre l'un d'entre eux ?"

- Certains anciens, versés dans l'art du combat, et munis d'une lame en argent, pourrait en tuer un. Mais ils se régénèrent très vite et leurs coups nous sont aussi difficiles à soigner qu'une brûlure par le feu ou par les rayons du soleil. Il faut donc allier rapidité et force pour que le combat dure le moins longtemps possible, afin de diminuer les risques de se faire toucher. Ce niveau, il faut beaucoup d'entrainement pour l'atteindre.

Tu sens que le mot "beaucoup" n'est pas forcément à comprendre dans un sens humain...

Guilhem a écrit:

- D'où viennent-ils ? Sont-ils... d'une nature similaire à la nôtre ?

- Ils viennent de la forêt alentour. Mais leur nature véritable, je ne la connais pas. Certains vampires ont cherché à les connaître mieux, et quelques ouvrages sur les lupins existent mais, pour ma part, je ne m'y suis jamais intéressée, sinon pour savoir comment en réchapper si je devais en croiser un sur ma route.

note : depuis le début, Rostan a l'air concentré, bien que vous ne sachiez pas trop sur quoi.