Soirée évènement à l'Elysium - Yeah !

Je détourne mon regard de sire Jehan pour regarder le sire Astier dont la demande me fit sourire.

-L'impopularité est une idée subjective comme vous le dîtes, aussi mon avis ne vaut-il pas plus que celui de n'importe qui dans cette salle, mais sachez que pour moi votre franchise à tous les deux me fait avoir de l'estime à votre égard plutôt que de l'antipathie.

"Qui sait peut être est ce le fait d'avoir été accusé aussitot après notre étreinte qui nous permet de garder l'esprit ouvert. Quoiqu'il en soit, vous m'en voyez ravi. Une preuve de plus que la plupart des clans sont fait pour s'entendre pour le peu que l'on garde l'esprit ouvert"

Au moment où Jehan s'apprêtait à répondre à Alice, celui-ci se fait interrompre par Astier. Il se tourne lentement vers lui et articule avec une colère contenue :

- Ne vous a-t-on jamais dit, nouveau-né, qu'interrompre la conversation d'un plus âgé ne se faisait pas ? Si nous n'étions pas dans cet asile, je vous aurais fait ravalé votre insolence avant même que vous n'ouvriez la bouche.

Il fait une petite pause, toute l'attention est désormais sur lui.

- Le problème, ce ne sont pas vos clans, ni vos capuches ou folies. Le problème, c'est que vous êtes bien trop jeunes pour pouvoir vous promener en liberté. Vous n'avez aucune conscience des potentiels de ceux qui sont plus âgés que vous et, surtout, vous n'avez aucune idée des codes et lois tacites qui dirigent notre société. J'ai connu déjà des Nouveaux-nés fraîchement libérés. Beaucoup n'ont pas survécu plus de deux lunes - finissant sous les crocs d'un loup-garou dans une forêt où ils étaient partis chasser, ou sous les griffes d'un ancien mis en colère. Le problème est que, non seulement vous ne connaissez pas les codes, mais en plus vous ne semblez pas faire grand chose pour vouloir les apprendre, tous les deux. Vous vous complaisez dans ce que vous êtes, sans comprendre que vous n'êtes qu'au début d'une très longue nouvelle vie. Cela arrive souvent aux nouvéaux-nés qui n'ont pas été éduqués, ils se voient humains, ils se voient maintenant, et se pensent les plus forts. Sans songer que certains ont été nouveaux-nés plusieurs siècles avant eux !

- Jehan n'a pas tout à fait tort. Il est évident que vous manquez de modestie, Sires Kernt et Astier. La plupart des autres nouveaux-nés arrivés ont trouvé un mentor pour les guider. Vous seuls agissez comme si vous étiez suffisament préparés à la non-vie. Mais vos insolences montrent bien que ce n'est pas le cas.

Alors que le prince me parle je me concentre surtout sur sa remarque


"Un manque de modestie ? Si j'ai fait preuve d'outrecuidance ce n'est uniquement face à Sire Jehan, altesse, et uniquement parce qu'il avait des propos qui me semblait bien trop "engagé" sur les gens. Je sais pertinemment qu'il est plus puissant que moi, et cela tout le monde pourra en convenir. Mais il me semblait que personne ne souhaitait prendre la défense ou contredire sire Jehan qui ne s'attaquait verbalement à sire Kernt uniquement parce qu'il n'avait pas de mentor. Je me suis dit qu'étant moi même sans soutien local, nous devions nous serrer les coudes un minimum. Ai je songé au conséquences ? En tout point oui. Sire Jehan a une puissance politique. Il a des alliés qui pourraient aussi bien m'attaquer à coup d'épée ou à coup de rumeur. De ce fait il y a de fortes chances pour que je sois, un jour ou l'autre chassé de cette cité. Ce n'est donc pas par hasard que j'ai préféré "combattre" le Chambelan sur son propre terrain : la joute verbale, qui ne sont pas mes armes en général. Si j'étais vaincu, je n'aurais été qu'un jeune idiot qui n'avait aucune chance face à ce toréador. Si je le vainquais, je n'aurais été qu'un jeune épargné par la pitié d'un puissant représentant de la société vampirique. Si je vous ai coupé en pleine conversation, je m'en excuse sire Jehan, je croyais que vous aviez fini avec dame Alice pour écouter jouer de le harpiste. Je n'aime pas coupé de discussion, même si la personne est moins agées que moi. N'y voyait donc seulement une méprise après vous avoir pour le moins contredit et augmenté votre colère envers moi"

Je prends une pause avant de continuer devant toute l'assemblée tournée vers moi:


"Pour résumé, ces paroles contrariantes n'étaient due qu'à ce qu'il reste d'humain en moi et au code de conduite que je me suis juré de suivre. Si vous pensez que je ne souhaite pas m'intégrer à cette société, vous vous trompez. Je ne fais que suivre la ligne de conduite que je juge morale, mais que vous pouvez mettre en doute, bien évidemment"

Je jette un regard discret vers le sire Kernt me demandant comment allait-il abordé à son tour la remarque de Jehan et du prince, à la pensée de ce dernier mon attention se détourne de la conversation pour mieux l'observer.
Le prince est calme, autant dans sa réponse que dans son comportement.
Perplexe, je cherche le sire Dorian du regard.

Kernt laisse passer un ange, le temps de réfléchir a sa réponse. Répondre à Jehan était une chose, répondre au prince en était une autre. De plus, ce dernier ne lui avait jamais manqué de respect.


-Excusez moi si j'ai paru impertinent mais il m'a semblé compliqué de ne pas répondre, a une insulte ou provocation verbale, Sire. Il faut dire que je redécouvre doucement la vit en société et que le fait de céder aux menaces et de se laisser marcher dessus était un peu sorti de mes habitudes.

Après réflexion, cela lui sembla encore un peu cynique. Il ajouta donc :


-Ce que je veux dire par là, c'est que j'ai passé pas mal de temps depuis mon arrivée ici a courir en tous sens pour diverses raisons. Outre le fait que cela ne m'ait pas vraiment laissé le temps de chercher un mentor, a quelques exceptions pret il y a ici des vampires envers qui j'ai montré le plus grand respect et qui ont toute mon admiration. Il va de soit que vous en faite partie, soyons clair. Mais il y'en a d'autre qui ont jugé plus civil de m'aborder en me menaçant ou l'en m'insultant...J'ai plus de mal à être totalement au service du bien être de ces derniers. J'ai conscience de n'être qu'un nouveau né perdu dans un monde d'ancien mais cela m'oblige-t-il a me taire lorsqu'on m'attaque? Dois-je alors donner à une inconnue une information qui me couterait probablement la non-vie si elle était découverte simplement car elle me menace?

Le prince écoute vos plaidoyers avec attention, le visage nonchalemment posée sur sa main repliée. Il ne peut s'empêcher de sourire de vos réponses. Même dans cette position qui n'est guère digne de son rang, il se dégage de lui un charisme tranquille, empreint d'une certaine force - comparable à l'océan quand le vent est calme.

- Vous ne me semblez pas de mauvaise volonté, cependant. Aussi vais-je trancher pour vous, car il est certain qu'il vous faut des mentors. Astier, vous serez sous la protection et responsabilité de Abalaïs - cela vous apprendra à chercher à vous rendre utile avant de vouloir vous amuser. Quand à Kernt... - il a un large sourire - ... vous serez sous la portection de Jehan, ainsi vous apprendrez les bonnes manières. Et je pense que notre Sénéchal doit lui aussi se rappeller quelque peu les siennes.

Il s'arrête là, et ajoute :

- Et bien sûr, cela ne peut être discuté ni par les plus jeunes, ni par les plus vieux.

Abalïs n'a pas l'air ravi de la chose, mais elle s'incline tout de même.

- Il en sera fait selon votre désir, mon Seigneur.

Jehan, lui, ne cille pas, et il s'incline de nouveau.

- Je serai à la hauteur de votre confiance, mon Prince.

Dorian, posté dans un coin sombre de la salle, regarde le tout avec son habituel regard triste. A la décision du prince, il hausse les épaules.

Être confié à la gardienne de l'ordre de Tolosa pouvait être pire, on pourra pas dire que je vais m'ennuyer. Toutefois, le respect que j'éprouve pour Abalais m'obligeait à me sentir gêner de perturber cette grande dame. Je m'incline avant d'annoncer.


"Merci, altesse je tacherai de me montrer digne de vous et du préfet"

Je me retourne vers dame Alberte avant de lui glisser un mot à l'oreille et de me diriger vers dame Abalais


"Je vous prie d'excuser ce chamboulement dans vos projets dame Abalais, j'espère pouvoir vous être utile durant la période où je serais votre pupille"

JEHAN?!!! Kernt fit métaphoriquement un bon sur place au moment ou ce nom parvint a ses oreilles. il baissa la tête et sa main disparu dans sa capuche pour se pincer l'arrête du nez.




-Oh mon...

Il s'interrompit. Jurer par dieu lui sembla ridicule, par quoi pouvaient bien jurer les vampires? Bah, ce n'était pas l'important.


-Enfin, vous voyez ce que j'ai voulu dire. Je ne protesterais évidement pas, je ferais de mon mieux pour que cela se passe bien.

Je ris à la réaction de Kernt, puis pose ma main gentiment sur son épaule en lui souriant.

-Je suis sûre que tout se passera bien, et en vous connaissant mieux mutuellement peut être que vous viendrez à vous appréciez.

Je souris encore plus à cette idée qui me semble impossible.

- Parfait ! Tout va pour le mieux alors, si tout le monde est content. En outre vous n'avez guère intérêt à vous plaindre. Je n'ai pas l'oreille compatissante...

A ce moment, les portes de l'Elysium s'ouvrent pour laisser entrer Sapho, rayonnante, Leonora déjà vue la veille après le procès et un homme*. La primogène s'avance pour saluer le prince qui l'accueille d'un ton jovial.

- Sapho ! Cela est une excellente chose que vous soyez là ! Abalaïs va avoir besoin d'aide demain. Figurez-vous qu'elle aura la charge de Sire Astier. Aussi lui faudra-t-il prendre du temps pour l'éducation de ce nouveau-né.

Elle sourit et s'acarte et peu pour mettre en avant l'homme qui la suit.

- Hélas, Lugan, je doute avoir le temps moi aussi d'aider Abalaïs. Usant de votre permission, j'ai moi aussi infanté. Voici Guilhem Pons d'Artigat, Brujah Septième génération.

- Bienvenue parmi nous, Sire Guilhem. Sachez que vous avez bien de la chance d'avoir été choisi par Sapho. Elle, au moins, ne laissera pas son nouveau-né faire tout à sa guise et taquiner mon sénéchal...

Fekla, toujours aux pieds du prince, éclate soudain de rire.

- Ah Ah Ah ! un Nosferatu sous la garde d'un Toréador. Ah Ah Ah ! Elle est bonne !





[* Je laisse à l'homme le soin de se décrire lui-même...]

Alors que je caresse le visage de dame Alberte et que je lui chuchote quelque mot avant de lui sourire, j'entends l'annonce de dame Sapho et ne peut m'empêcher de penser que c'était de loin prévisible. Je vais voir dame Léonora avant de lui glisser quelques mots ne lachant pas du regard le jeune Guilhem

Je reste silencieuse toujours un sourire affiché sur le visage laissant ma main sur mes lèvres afin de cacher ce sourire dû à la scène entre Kernt et Jehan, je regarde le nouvel arrivant attendant qu'il fasse son introduction.

Je ne peut m'empêcher de rire a la remarque d'alice avant de répondre avec un cynisme non dissimulé :


-Mais bien sur ma chère. Je suis sur que ce cher Jehan et moi allons nous trouver des taaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaas de points communs.

Il pose ensuite son regard sur le sénéchal afin de scruter la réaction de se dernier avant de reporter son attention sur le nouvel arrivant.

Au côté de Sapho se tient l'homme aux cheveux noirs bouclés qu'elle vient de présenter et qui offre un contraste saisissant avec la jeune femme menue au regard pétillant. Âgé d'une trentaine d'années, le teint hâlé, le visage fermé, l'homme est clairement de noble extraction, ainsi que le montre son maintien qui mêle assurance et rigueur. Ses traits, somme toute ordinaires, dégagent pourtant une impression profonde de puissance, de retenue et de mélancolie, en accord avec l'éclat sombre que lancent ses yeux bruns à l'ensemble des personnes présentes. Guilhem d'Artigat vient d'arriver à l'Elysium.

Je viens d'arriver à l'Elysium, et salue le Prince avec respect:

- Prince Lugan, je vous remercie de m'accueillir sur votre domaine, en dépit d'une arrivée inattendue... pour vous tout comme pour moi. J'ai pleinement conscience du caractère exceptionnel de ma rencontre avec Sapho. Je m'efforcerai de profiter de ses enseignements pour apprendre à tenir ma place dans votre société.

J'adresse un bref sourire à la compagnie rassemblée tout en les saluant:

- Messieurs, mesdames.

Mon regard croise brièvement celui d'Astier. Mais bien vite, il revient se poser, intense, sur le Prince et la jeune fille située à ses pieds.

- Voilà qui est bien dit, jeune vampire ! Sires Kernt et Astier, prenez donc exemple sur cette sage modestie !

Il se lève.

- Sapho, j'ai à vous parler en privé si vous le voulez bien.

Elle hausse un sourcil.

- Bien sûr, Lugan.

Elle murmure quelques mots à l'oreille de Guilhem et suit le prince, laissant comme plus hauts responsables Abalaïs et jehan qui se regardent fixement quelques instants. Soudain, le Sénéchal se retourne vers Kernt, un sourire narquois sur le visage.

- Première leçon : ne jamais présumer du futur quand on ignore trop de choses.

Près d'Astier s'approche la vampire qui vous avait proposé de faire visiter les lieux plaisants de Toulouse.

- Je crains que ma proposition ne tombe à l'eau. Mais pensez à moi lorsque notre cher préfet vous en laissera un peu le temps...

"Bien sûr, y a-t-il un endroit où j'aurais une chance de vous rencontrer à coup sûr ?"

Kernt se tourne vers Jehan et parle à voix basse mais sans agressivité.


-Jusque là, je suppose que ca se tient.

Après avoir discuté avec Leonora je m'approche de Guilhem avant de lui sourire :


"Ainsi vous voici dans la communauté. Alors que pensez vous de la possible vie éternelle qui s'étend sous vos pieds ?"

Je salue le sire Guilhem de la tête avec un sourire aimable, puis en adresse un autre au sire Kernt avant de me tourner vers Jehan devant lequel je m'incline légèrement pour me soustraire à sa compagnie et le laisser avec son nouvel élève.
Je me dirige alors dans la direction de Dorian ne sachant pas pourquoi il reste ainsi en retrait.

J'acquiesce silencieusement aux paroles de Sapho, avant de la laisser quitter la salle en compagnie de Lugan. Je continue à regarder dans la direction du trône, pensif, avant de me tourner vers Astier qui m'a rejoint.

Je lui réponds avec un bref sourire:

- Nous étions donc destinés à nous retrouver, cher Astier. Quant à la vie éternelle, il me faudra encore quelque temps pour réaliser pleinement les implications de mon... état. Tout ceci est trop récent et trop inattendu, vous le savez.

Je crains que Sapho ne soit trop occupée avec le Prince pour me présenter ceux qui nous entourent. Seriez-vous en mesure de combler mon ignorance ?

Tout en parlant sur un ton amical, je réponds d'un salut respectueux au geste d'Alice.

"Vous avez tout de même la chance de savoir où se trouve votre Sire, c'est déjà énorme. Quant aux personnes qui se trouve ici ..."

Se tourne vers avec un sourire disant long sur mes sentiments envers elle
"Voici dame Alberte, Princesse de Senlis, que j'attendais avant que Dame Léonora ne me demande de venir vous aider"

Je regarde
"Voici Dame Abalais, préfet de la ville de Toulouse et ma mentor depuis peu"

Regarde , et Alice
"Voici Kernt Pied Léger et le sénéchal Jehan de Montauban, respectivement pupille et mentor depuis peu également et cette ravissante jeune femme qui vient de s'en écarter est damoiselle Alice, une amie de sir Jehan"


"Et ici dame Fekla qui a accompagné dame Leonora"

"Pour ce qui est des autres personnes, que j'ai pu oublier je ne doute pas que vous les rencontrerez sous peu"

-Bienvenu Guilhem. Te souhaitant de te faire beaucoup d'amis dans cette communauté.

S'ensuivit un petit rire amusé. Puis il reprend.


-Nul offense mon cher. Une plaisanterie personnelle. Soyez le bienvenu.

En retrait, effrayée à l'idée de finir de la même manière que l'ombre difforme qui dissimulait sa non-vie derrière une sinistre capuche, Leonora se rassura en s'entretenant quelque seconde avec un visage connu

- Je vais sans doute paraître ignorante, mais nous ne connaissons aucune des règles qui vont désormais régir notre existence...Serait-il possible de les énoncer séant afin que nous puissions éviter tout impair futur ?

"Etonnant que vous énonciez ce sujet car Kernt et moi avons, il y a moins de quelque minutes, outré sir Jehan. Nous allons donc apprendre les lois auprès de nos mentors respectifs. Mais je n'ai nul crainte sur le fait que dame Sapho vous éduquera sur le sujet"