Soirée évènement à l'Elysium - Yeah !

à Kernt :

Le garde te regarde, se mettant en travers de la porte.

- Avez-vous un laisser-passer d'un primogène, du préfet, du chambellan ou du Sénéchal ?

Mais il est obligé de se déplacer car la porte s'ouvre, laissant sortir le chambellan, d'une beauté à couper le souffle qu'un maintien fier met en valeur, mais glace quelque peu.

- Il y a un problème, Gilles ?

à Guilhem :

Elle se met à rire, un rire un peu simplet.

- Mais si, je suis d'humeur à discuter !

Pour tous :

La porte centrale, laissant passer Rostan, couvert d'un sang qui semble n'être pas le sien, mais celui du corps qu'il tient en travers de son corps. Il est encadré des deux primogènes Alix (malkhavian) et Hugues (ventrue) - dont les habits sont impeccables...
Aussitôt, Abalais et Jehan se dirigent vers eux. Le préfet a l'air indigné :

- Qu'est-ce que ça dans l'Elysium ?

Intrigué par tout ce remue ménage, je ne manque pas de me rapprocher de l'entrée pour comprendre ce qui avait bien pu se passer

Rostan se redresse légèrement, portant toujours le corps, transpercé de son épée, sur son épaule. Il fait presque un rapport plutôt qu'une réponse, le ton employé laissant percer son passé martial.

-"Veuillez excuser cette entrée, préfet Abalais. Sire Hugues et moi-même étions en chemin vers l'elysium, lorsque nous rencontrâmes dame Alix aux prises avec cet individu, présenté comme étant un baali. Celui-ci se montrant agressif et désireux d'expirer quiconque serait sur sa route, je me suis chargé de le mettre en torpeur. Décision fut prise, ensuite, de le rapporter au prince sans délai puisque lui seul est habilité à décider de son sort final."

Comme tous ceux présents, hormis peut-être Fekla, je tourne la tête à l'entrée de Rostan. L'étonnement amusé que j'arborais s'évanouit à l'instant où je l'aperçois, maculé de sang et portant dans ses bras ce corps transpercé d'une épée.

Tandis que les mots de Rostan résonnent l'un après l'autre dans la salle, les traits de mon visage se figent dans un rictus douloureux. J'avance à pas lents, somnambule, le regard sombre, anxieux d'observer le visage de sa victime.

La torpeur dans laquelle se trouvait Leonora s'évanouit d'un seule coup à la vue du corps

- Sidor !!! laisse t-elle échapper sans aucune retenu Ce monstre...Vous...vous l'avez retrouvé ?!
Cette créature mérite cent fois le bûcher pour qu'enfin son emprise néfaste prenne fin sur tout ceux dont il trouble l'esprit...C'est lui que nous poursuivions cette nuit.

Kernt sursaute à l'ouverture de la porte et se place sur le coté pour laisser entrer l'arraivant puis se tourne vers la grande porte et les vampires venant de la franchir.


-Tiens. Un nouveau?

Sidor ? Et bien au moins il ne risque plus de provoquer des problèmes. Je suis assez curieux de savoir ce qui va lui arriver

- Sidor ? Mais je le pensais en torpeur ?

Il se tourne vers Leonora mais c'est Alix qui répond. Au fur et à mesure de son récit, elle s'enflamme, faisant de grands gestes.

- Sidor est mon ennemi depuis bien des décennies ! Son père a tué les trois enfants (Hugues hausse un sourcil quand il entend le nombre d'enfant) que j'avais eus de mon vivant, et depuis, son Sire et moi nous sommes menés une guerre sans merci. Le premier est mort, mais il a fait un infant qui a pris la relève - Sidor ! Quand j'ai quitté la Hongrie à la suite de ma rencontre avec Sapho, j'ai laissé mon frère le surveiller. Et voilà que Leonora me ramène ce Sidor dans un charriot ! Envoyé par mon frère ! Je l'avais devant moi, ce monstre honni, ce démon lié aux tréfonds de l'enfer, ce tentateur suprême, ce vil sûppot de Satan, cet infâme buveur d'âme, ce...

- C'est bon, Alix, on a compris. Veux-tu bien continuer ton récit, je te prie ?

Depuis combien de temps le prince et Sapho sont-ils revenus dans la pièce, nul le sait. Mais ils sont là, et ils écoutent.

La primogène Malkhav pince des lèvres.

- Mais je ne l'avais pas interrompu !

- Mais on sait comment tu t'emportes parfois, et te perds dans des listes d'insulte qui ferait rougir les oreilles les plus sensibles.

Alix sourit à Sapho.

- Oui, tu as raison. Donc, je continue. Il était là, devant moi. Qui n'aurait pas eu envie de lui faire connaître une éternité de souffrance ? Le laisser se dessecher un peu plus chaque nuit, et le laisser souffrir mille tourments pendant un siècle, pour qu'il médite sur ses pêchés et se repentisse, voilà mon projet ! Mais comment prendre une décision sans consulter la sage Sapho ? Le temps que je monte au salon, le fourbe trouve un moyen de se faire libérer par un des hommes de ma nièce, Leonora, et quitte la maison. Je le retrouve dans la cours de l'auberge Au Bon repos, où un combat mental s'engage - car hélas, Dieu m'a toujours interdit d'utiliser les armes de métal. Heureusement, sire Hugues arrive à ma rescousse, accompagné du bébé Rostan qui a fait preuve de courage et d'une cruauté sanguinaire qui seule pouvait venir à bout de ce terrible ennemi, à l'âme plus noire que les abysses, qui nous libére enfin de ce monstre baali ! Le combat fut rude et sauvage. Mille fois Rostan a failli connaître la mort à cause de la fourberie de son adversaire ! Cent fois nous lui avons proposé de l'aide, cent fois ce nouveau-né valeureux, dont la main était guidée par Dieu, refusa, voulant seul accomplir la tâche que le Destin lui avait confiée. Et au bout de trois jours et trois nuits, enfin, Rostan porta le coup fatal. Nous sommes venus ici sans délai pour que vous libériez la terre de ce fléau corrupteur !

Le prince hausse un sourcil au récit de la vampire.

- Trois jours et trois nuits, vraiment ? Quelqu'un d'autre ici connait-il ce Sidor, et aurait contre lui quelques plaintes à formuler ? Rostan, vous pouvez poser à terre ce fardeau.

"Ce ne sont que des soupçons mais, après extrapolation, il y a des chances qu'il se soit nourrit sans autorisation sur la personne de Sire Guilhem"

sous sa capuche, Kernt ne peut retenir un haussement de sourcils avant de dire pour lui même et à voix basse.


-Ah bah non. Pas un nouveau.

Ayant rejoint le groupe de vampires formé autour du dénommé Sidor et des trois autres, je scrute le visage de celui-ci tout en écoutant le discours de la primogène Alix.
Je ne dis pas un mot laissant la discussion aux soins des concernés.

Rostan dépose le corp sur le sol, dos contre terre, ce qui revèle au passage qu'en plus de l'épée plantée dans son coeur, Sidor arbore une énorme dépression au niveau de la poitrine comme si sa cage thoracique s'était éffondrée sur elle-même au niveau du sternum.

-"C'est désagréable cette impression d'être le seul à ne pas connaitre la personne dans laquelle j'ai planté mon épée..."

"Ne vous inquiétez pas à ce sujet sir Rostan, je n'avais jamais vu cet homme avant ce soir. J'avais seulement entendu parlé de lui"

Kernt lève alors la main à la manière d'un écolier (du moins c'est la comparaison qui aurait pu être faite si les écoles avaient existé, comme ce n'est pas le cas, il lève juste la main.)


-Moi je n'en avais même pas entendu parler.

La jeune femme s'avance d'un pas décidé en pointant le corps du doigts

- Je le connais également et aucun des mots qu'a prononcé Dame Alix ne me surprend, bien au contraire.
Ce monstre s'est également fait passé pour un prêtre dans mon pays et a su, par d'habiles paroles, me faire perdre raison.
Ma raison, à l'époque, était faible et je me suis laissé bernée par ses mots : l'individu m'avait promis l'éternité si j'obéissais à ses dires, je n'ose évoquer encore les abominations qu'il m'a poussé à commettre et je n'aurais qu'un mot pour les résumer toute. Sorcellerie.
C'est ni plus ni moins qu'un pacte avec le diable qu'il m'aurait fait signer sans l'intervention d'un guide en lequel je crois reconnaître le frère de Dame Alix.

D'une voix blanche, poings serrés, visage fermé, je m'adresse à Lugan:

- Prince, tout comme Leonora, je connais Sidor.

Je jette un bref regard sur le corps à terre, pantin odieux aux angles improbables, avant de regarder à nouveau Lugan:

- Alors que j'étais encore un homme... -- ma phrase se suspend dans les airs -- ignorant du danger, j'ai croisé sa route. Astier de Leord a raison. Sidor s'est repu de mon sang, prêt à me vider de toute vie sans la moindre hésitation.

Mon ton se fait plus doux alors que je regarde celle qui m'a infanté :

- Dame Sapho me connaissait et m'a sauvé. Mais sans ce hasard, l'issue de ma rencontre avec Sidor était certaine.

Je ne doute pas qu'il s'en soit pris à d'autres que nous... -- je désigne de la main Leonora -- ... et qu'il continuera à ravager vos terres s'il n'est pas arrêté immédiatement.

Ce que dis le jeune Guilhem me trouble au début. Et au vu de mon visage, mon frère n'y est pas étranger. Je me penche alors à l'oreille de dame Alberte

Le prince, qui était prêt de l'autre petite porte gardée, fait un pas dans les ombres pour en ressortir juste à côté de Guilhem, à 5 mètres de Sidor.

- Alors, s'il s'est attaqué au protégé de notre inestimable Sapho, il mérite en effet la mort - mais pas de salir mon épée...

Il penche la tête sur le côté, sourit.

- Il ne lui ne doit pas rester grand chose de vie...

Dans un geste très prompt, il dégaine son épée et en donne un coup en direction de Sidor, tout en restant à distance. Un souffle fait soulever les cheveux du jeune Brujah et la tête de Sidor prend un angle improbable alors que tout son corps se dessèche, prend un teint grotesque de momie suintante, avant de se déssecher complétement, devenant terreuse, puis cendre.

- Il semblerait qu'il était effectivement ancien. Sire Rostan, félicitation, c'est du beau travail.

Lugan jette un coup d'oeil à un garde qui sort précipitemment tandis que le prince, toujours de sa démarche nonchalante, rejoint son trône.

Le sénéchal toussote.

- Notre Seigneurie nous étonnera toujours...

La réaction du prince est pour le moins étrange mais je ne reste impassible quand je vois le corps de Sidor partir en poussière. Mon regard se porte alors sur Abalais

Quelque peu surprise par l'exécution précipitée de ce Sidor, je recule de deux pas en arrière portant machinalement mon bras devant moi comme pour me protéger je le baisse rapidement et ne peut m'empêcher de fixer du regard le prince qui regagne son trône avec un mélange de crainte et d'estime.

J'ai eu seulement le temps de sentir l'air passant sur mes cheveux, Lugan vient à peine de frapper l'espace de son épée, et déjà Sidor devient momie devant nous tous. Mais les traits de mon visage gardent toute leur immobilité hostile et mon regard reste d'une noirceur insondable, tant que le corps de Sidor n'est pas réduit en cendres. Alors seulement, j'entrouvre les lèvres dans une absence de soupir, et quitte enfin la contemplation de l'être que Lugan vient de décapiter.

Je suis d'un regard admiratif le Prince qui s'éloigne sans hâte, avant de me tourner vers Sapho avec une pointe d'étonnement.

*Pas mal. Quoiqu'un peu tape à l'œil. Bon, force est d'admettre que c'est efficace mais bon, en toute franchise, utiliser un tel pouvoir pour une exécution au sein même de l'Elysium où l'on vient de nous annoncer que la loi de Caïn l'interdit, ça tient de la simple démonstration de force et, a mon avis, de mauvais gout...Mais si je le dit, je vais encore me faire taper sur les doigts... Pfff*

Je me tourne ensuite vers le chambellan, pour répondre a la question qu'il adressait au garde comme si le dernier incident n'avait pas eu lieu.


-Il n'y a pas de problème, j'allais juste me mettre en quête d'un fauteuil et d'un livre lorsque le garde m'informa qu'il m'était interdit de passer cette porte. Il n'y a pas mort d'homme. Enfin, pas dans mon cas.

- Immortalité...Le terme est surfait, quoi qu'on en dise.... grimaça Leonora à la vue du cadavre séché qui fût autrefois ce qui incarnait probablement le plus le sens du mot "Danger" à ses yeux.

-Maintenant que ce désagrément est réglé,je pense pouvoir apprécier un peu plus mon séjour à Tolosa...

Rostan s'incline aux félicitations du prince.

-"Vour me faites trop d'honneur monseigneur. A présent que cette affaire semble reglée, j'aimerais, si vous et sire Hugues me le permettez, prendre congé quelques instants afin de me rendre plus... présentable."

Le prince répond à Leonora et Rostan :

- Dame Leonora, je suis ravie que vous puissiez profiter de votre séjour à l'aise. Il m'importe que mes hôtes emportent une belle image de ma ville. Sire Rostan, vous pouvez faire. Vous pourrez passer aussi chez Adilva pour vous faire soigner, si vous avez été blessé. Sapho va vous accompagner, ainsi que Jehan, Alix et Hugues. Vous pouvez vous faire accompagner de vos infants ou pupilles, si vous le souhaitez.

Il lance un regard entendu à Sapho qui opine avant de murmurer quelques mots à Guilhem.



La chambellan répond d'un air amusé à Kernt.

- Voilà qui est parfait. Sachez cependant qu'aucune de ces portes ne mènent à des bibliothèques publiques. Cette porte mène aux bureaux de l'Elysium, l'autre aux appartements privés du prince et d'Elena. Mais à ce que j'entends, vous allez à voir à faire, de toutes manières.


Jehan avance vers Alice rapidement.

- Avant de devoir vous abandonner, je tiens à vous présenter notre Chambellan, qui est responsable des activités festives de Tolosa.


Alors que le garde revient armé d'une pelle et d'une balayette, Fekla se met à applaudir puis se tourne vers le prince

- C'était merveilleux, Prince ! Du grand spectacle pour les bébés ! Maintenant, il faudra faire pareil pour les Caïnites vampiriques, mais vous verrez, c'est facile. Cela a déjà commencé, n'est-ce pas ? Vous le savez ?

Le prince regarde Fekla et lui murmure quelque chose d'un air dur - mais elle n'a pas l'air de réagir, elle se met à chantonner.