Soirée évènement à l'Elysium - Yeah !

Alors que Wiloria, suivie de peu par Kernt, arrivent dans la salle du trône par une porte dérobée, ]Astier , dont Alberte tient le bras, arrivent par la porte principale.

La salle du trône est particulièrement animée, ce soir - comme presque tous les soirs plus de deux heures après le coucher du soleil. Si les nouveaux arrivants - hors Wiloria peut-être - ne connaissent pas un tiers des personnes présentes, elles, en revanche, semblent les connaître au vu des murmures qui se éclosent comme des fleurs au printemps à leurs arrivées.

Au centre de la pièce, devant le prince aux pieds duquel muse Fekla avec son innocent sourire et les tintements mignons de ses clochettes, joue un harpiste qui chante un lai ancien parlant d'amours, d'épreuves, de récompenses divines. Un cercle s'est naturellement formé autour du ménestrel, cercle plutôt silencieux si l'on excepte Jehan qui parle avec enthousiasme à la jeune toréador Alice:

- Vraiment, vous l'ignorez ?

Il rit.

- Il est vrai que vous venez juste d'arriver, vous ne savez pas encore comment circulent les informations. Et ce triste sire de Dorian ne doit pas vous aider ! Enfin, voici la nouvelle : Rosamund a provoqué son primogène en duel pour prendre sa place ! Ah Ah Ah ! On peut dire qu'elle est rapide ! Cela va être un évènement FABULEUX qu'il ne faudra pas manquer ! Si vous le souhaitez, je vous offre les premières places !

Quelques vampires, dont un avec des oreilles de loup, est plutôt à l'écart, adossé contre le mur, l'air faussement détaché. Près de la porte, un homme à la haute carrure semble dormir. Abalais se tient derrière le trône, impassible, immobile et pâle comme une statue de marbre. Ces personnes, disparates, semblent être les seules à ne pas réellement se sentir concerné par le spectacle, ce qui les ditinguent des autres, attroupés sagement. Pour ceux qui arrivent, l'image de cette immobilité fixe est saisissante, ils pourraient avoir l'impression d'entrer dans une grande tapisserie représentant une soirée de fête.

Cependant, l'annonce du Chambellan semble en perturber quelques uns dont le visage se tourne vers le couple de toréadors. La plupart affichent une moue blasée ou agacée. Le prince lui-même fronce des sourcils - ce qui fait baisser la voix à Jehan. Cependant, le geste que fait un vampire à l'apparence d'un très jeune homme, au traits très fins, , se penche à l'oreille d'Alice pour lui murmurer quelque chose, attendant visiblement une réponse de sa part.

Voyant que tout le monde semble occupé soit par la barde, soit par le bruyant Toréador, je m'approche de la seule personne qui n'a pas envie de participer : Abalais.

"Veuillez m'excuser dame Abalais, nous étions passé, dame Alberte et moi, pour demander une simple information, mais nous voilà au milieu d'une fête dont nous ne sommes pas invité. Connaitriez, par hasard un moyen d'avoir l'adresse de dame Mathilde ?"

L'information que me livre Jehan me fait sourire franchement.

-Je dois avouer que Rosamund avait un comportement quelque peu belliqueux, cette nouvelle ne me surprends donc qu'à moitié, et savez vous quand aura lieu ce duel ?

-Un duel? Force est d'admettre que ca ne me suprend qu'a moitié. L'ai pas l'air d'être du genre a poser ses fesses pouf profiter du soleil la Rosamund.

Kernt avait prononcé cette phrase en l'air, presque pour lui, et l'avait accompagnée d'un haussement d'épaule détaché. Puis se tournant vers une personne proche au hasard :

-Il y avait des problèmes entre elle et son primogène?

Sans prêter cas à quiconque, je me dirige vers le Prince à qui je m'adresse doucement à l'oreille.

Pour Alice :
Après avoir obtenu sa réponse, le jeune homme la quitte pour se diriger lui aussi vers le Prince d'un pas pressé, cependant que la harpie répond :

- Oui, cela aura lieu demain, à la deuxième heure de la nuit. Bien sûr, tous les primogènes et le princes lui-même devront y assister. Nul doute que tout le monde sera là ! Ca promet d'être un beau spectacle ! Ces chiens sont si distrayants, parfois !


Pour Astier :
- L'Elysium est ouverte à tout le monde, il n'y a pas besoin d'invitation.

Elle marque une pause.

- Mathilde dort encore à l'Elysium, mais elle est absente pour le moment. Je l'informerai, si vous le souhaitez, du fait que vous la cherchez.

C'est alors que le jeune homme au trait fin vous rejoint et murmure quelque chose au préfet.

Pour Kernt :
Après avoir grogné, à la remarque de Jehan, la vampire aux oreilles de loup, que tu connais déjà sous le nom de Rosana, prend la peine de te répondre :

- La plupart des primogènes gagnent leur place par élection. Chez ceux de notre clan, c'est différent. C'est le plus fort qui dirige, cela a toujours été comme ça. Nicolas a dû se préparer à cette éventualité depuis l'arrivée de Rosamund.

Pour Wiloria :
Le prince te répond en chuchotant à l'oreille.

Souriant amicalement à la prefet, je la salue


"Je vous remercie dame Abalais, je n'abuserai pas plus de votre temps alors"

M'inclinant, je rejoins dame Alberte.

"Dame Mathilde est sorti, que diriez vous de l'attendre ici et de profiter du divertissement ?"

Le terme "chiens" me fait légèrement sourciller.

-Je comprends que tout le monde se doivent d'être présent à ce duel, son importance est de taille. S'agit-il d'un duel à mort ? Si c'est le cas je ne me sens guère l'envie d'y assister.

Je lance un regard fugace en direction de Dorian et du prince.

-Si ils sont des chiens, je suppose que ca fait de moi un rat. Je commence a mieux comprendre les fondements de la société vampirique, on colle un cliché sur une personne puis on la force a s'y tenir et enfin on lui reproche de se comporter de cette manière.


Je me tourne ensuite vers Rosana.


-Cette façon de faire en vaut une autre. Mais ce duel promet d'être intéressant. Je serais curieux d'y assister.

Tandis que Wiloria et Agulin continuent à chuchoter, les discussions continuent bon train.

- On ne demande rien aux nouveaux-nés, si ce n'est de bien se conduire et de savoir se taire. C'est leur comportement qui leur donne des étiquettes. Ainsi, Kernt pourrait être Kernt le trop bavard.

Il se met à rire puis s'adresse à Alice, presque paternel :

- Il suffit juste que l'un s'admette vaincu pour que le combat cesse. Et en général cela s'arrête à la première blessure sérieuse. Vous ne devez donc rien craindre pour votre cœur encore si merveilleusement sensible.

Il pousse un soupir, visiblement ému à cette idée.

Cependant, Alberte répond à Astier :

- Oui, en l'absence de Mathilde, il nous faut bien trouver de quoi nous occuper.

Cette phrase anodine est prononcée avec un sourire qui, lui, l'est peut-être un peu moins.

Abalais mène alors Dorian devant le prince. Le jeune homme à l'apparence frêle, au visage triste, met un genou à terre.

- Votre Seigneurie, je crains que la nouvelle que j'ai à vous annoncer soit... douloureuse.

Aussitôt, un silence se fait.

- Dis sans crainte.

- Peut-être vaudrait-il mieux que cela soit dit en privé...

Le prince soupire, se lève, se tourne vers Wiloria :

- Ma chère, viendrez-vous avec moi ? Il s'agit sans doute de la solution à vos énigmatiques paroles...

Entendant la réponse de dame Alberte, je lui propose mon bras et nous avançons vers la discussion entre le Toreador et le Nosferatu. Un grand sourire s'affiche alors sur mon visage quand il énonce les mots "Kernt pourrait être Kernt le trop bavard". Presque au tac au tac, je dis à Kernt :

"Ne vous inquiétez pas je pense que le titre de trop bavard est déjà attribué à Sir Jehan"

Les remarques faites autour de notre discussion me firent rire légèrement.

-S'il en est ainsi je viendrais donc assister à ce duel Sire Jehan.

Je tourne à peine la tête que Dorian énonce sa phrase qui provoque un silence dans l'assemblée, mon corps s'immobilise attendant la suite avec une certaine inquiétude qui s'affiche sur mon visage.

Après avoir discuté à voix basse avec le Prince, je fais une mine peu réjouie et écoute Dorian qui s'agenouille.
Raide comme un i, je reste aux côtés d'Agulin et le suit lorsque celui-ci se lève.

Kernt ignore totalement la pique de Jehan.

-Bon, je ne voudrais rater ce duel pour rien au monde.

Mais Jehan, comme tous les autres vampires présents ici, a déjà d'autres choses en tête. Dès que le prince, Dorian et Wiloria ont quitté la salle, il se penche vers vous :

- Je me demande bien ce que Triste Sire avait à dire au Prince !

La curiosité brûle ses yeux. Puis il semble soudain reprendre le fil de la discussion et il se tourne vers Astier, piqué :

- Bien sûr que je suis bavard ! Et bien heureusement ! Si des personnes telles que moi n'existaient pas, on s'ennuierait comme des rats morts - il lance un regard à Kernt avec un petit sourire narquois - à l'Elysium et, surtout, les informations ne circuleraient pas.

Un petit sourire s'affiche sur les lèvres d'Astier ayant touché un point sensible de Jehan :


"Allons allons, vous énerver pour une simple pique n'est pas digne de vous. Qui sait envoyer des coups apprend à les recevoir, non ? Enfin j'ai encore des doutes sur ce qui serait le mieux : qu'aucune information ne circule dans l'Elysium ou qu'elles circulent toutes"

Kernt penche légèrement la tête sur le coté.


-C est votre point de vue. Moi j'ai bien d'autres manières de m'amuser.

Je souris distraitement à la conversation puis m'incline légèrement pour prendre congé du sire Jehan avant de m'avancer vers Fekla assise prés du trône.

Jehan secoue la tête, l'air faussement résigné, tandis qu'il change très légèrement de position pour suivre Alice des yeux, visiblement curieux de voir où elle va, bien que son visage reste imperturbable quand il la voit murmurer des mots à l'étrange bouffonne.

- Vous ne me comprenez pas, sire Astier. Je ne m'énerve pas, si je m'énervais vous seriez fort surpris. Mais enfin, vous déformez la vérité. Il ne s'agit pas seulement de ragôts, mais aussi d'informations venant de partout, dans et hors du royaume de France. Et puis, nous ne disons que la vérité... Ce n'est pas la faute des harpies si celle-ci est blessante ! Et vous donc, sire Kernt, quels sont donc vos manières de vous amuser ? Et ces manières là vous rendent-elles utiles au monde vampirique ou bien, comme tant de nouveaux nés, vous n'êtes rien de plus qu'un parasite ?

"La vérité ? Consideriez vous des faits sans contexte comme des vérités ? Vous pouvez draper vos ragots de toutes les bonnes volontés du monde, mais au final ce ne sont que des ragots"

Le toreador hausse les épaules.

- Il s'agit d'une vérité vérifiée. Qu'importe si elle parle de ville prise ou de folie ? Chacun fait son tri... Mais enfin, puisque vous jugez cela inutile, ne pensez pas un jour à me demander si certaines choses sont vraies ou fausses, ou ce qu'il en est des nobles Ventrues perdues dans des forêts...

Cela dit, il te tourne le dos et s'approche d'Alice.

- Et bien, on dirait que vous essayez de communiquer avec dame Fekla ? C'est peine perdue, je le crains. Elle a un temps de retard qui rend le tout incompréhensible.

"Désolé de vous décevoir mais la nouvelle de Ventrues perdues dans des forets n'est nullement une nouvelle pour moi. A croire que, pour une fois, vous aillez un temps de retard ... comme dame Fekla d'après ce que vous dites. Prenez garde la folie vous guette" finis je avec un petit sourire

Je tourne vivement la tête vers le sire Jehan, la surprise encore un peu dessinée sur mon visage puis me met à sourire.

-Eh bien je dois avouer avoir du mal à communiquer avec Dame Fekla, à vrai dire je me faisais curieuse à son sujet depuis son arrivée singulière lors du procès.
Peut être pourriez vous me dévoiler quelques secrets...

Kernt rit a plein poumons a la déclaration de Jehan.


-HAhaha! Mais quelle question mon cher Jehan! Je parasite, bien sur! Quelle idée, je suis un rat l'avez vous oublié? Sale, moche et dégoutant, toujours dans vos pattes, grignotant vos réserves de nourritures...Mais, jamais ailleurs quand on aimerait qu'il y soit.

Le blond toréador ignore superberment Kernt et se tourne à demi pour répondre au Ventrue, avec un sourire narquois.

- Vous n'avez pas de nouvelles. Qui a dit que c'était mon cas ?

Puis il se retourne vers Alice, dont il prend le bras - alors qu'Alberte s'avance d'un pas pour poser sa main sur celui d'Astier, en signe d'apaisement.

- Chère Alice, la voix du Malkhav est impénétrable...

C'est alors que la Malkhavian en question regarde Alice comme di elle venait de la voir.

- Quelles questions ?