7. J'étais sur la route toute la sainte nuitée (groupe 1)

Alaïs, Kernt et Rosalia sont assez vite rejoints par Guilhem. Comme Rostan met un peu plus de temps à arriver, vous quittez l'auberge sous la direction de Rosalia qui craint que les autres voyageurs s'inquiètent de ne pas vous voir manger à l'heure du repas. Cependant, l'aubergiste n'a pas l'air surpris de vous voir prendre la route de nuit...

Vous attendez donc un peu à l'écart quelques quarts d'heures de plus le retour de Rostan dans les cheveux duquel s'est coincé une petite feuille jaune.

Vous organisez-vous de la même manière qu'à l'aller ?

[Une petite fille jaune ? o_O non je n'ai rien fait dans les bois avec des enfants asiatiques ! juré !]

Manifestement peu enthousiaste à l'idée de passer une nouvelle nuit enfermé dans la carriole, Rostan se propose de la conduire cette fois-ci.

[Mmh, c'est ce qu'on dit !]

Alors que je m'installe à l'intérieur de la carriole, je constate :

- De toute façon, nous allons tourner.

Je ne vais pas rester là-dedands toute la nuit. Alaïs va devoir se reposer durant la nuit... et elle n'aura alors guère besoin d'un an... d'un vampire-gardien pour veiller sur son sommeil.

Je me réinstalle donc sur le toit de la carriole.



-En effet, il ne serait pas juste que ce soient toujours les mêmes qui profitent de la demoiselle.

Riant de ma propre plaisanterie puérile, je commence à ouvrir l"oeil, attendant le départ.

La route reprend donc tranquillement, sans que rien, pendant les premières heures de la nuit, ne vienne perturber votre voyage. Une petite heure après votre départ Rosalia arrache une page de son carnet de note, la plie en quatre et vous invite à la regarder...



Une fois qu'elle la récupère, elle la garde sur elle et finit par la jeter, après l'avoir couper en petits morceaux, dans l'onde pure d'une rivière que vous traversez. Au moins, maintenant, même si vous ne connaissez pas votre destination finale, en connaissez-vous les principales étapes.

Vous traversez les champs et villages sans que rien ne se passe. Mais, alors que vous vous appétez à pénétrer de nouveau dans la forêt, Rosalia se fait plus nerveuse. Elle vous fait arrêter à la lisière et vous prévient :

- Nous allons entrer sur les terres de Peire, un Lhiannan. Ils sont peu nombreux mais ils sont aussi territoriaux que les Tsimisces. J'espère qu'il nous laissera passer sans problème.

Rostan lève un sourcil, le regard légèrement inquiet :

-"Un Lhiannan ? Qu'est ce madame ? Une sorte de lupin comme nous en avons vu aux arènes ?"

- Les Lhiannan sont des vampires, une sorte de sous-clan des Gangrel. Ils sont différents de nous, ils détestent les villes et les chrétiens en général. Ils sont surtout dangereux, ils ne veulent pas voir que leur temps est fini, et s'attaquent à tous les caïnites qu'ils soupçonnent être dangereux. Espérons que celui-là sera plus raisonnable...

Elle dit ça sans mépris, mais plutôt avec tristesse.

Je constate avec une certaine nervosité :

- Si nous rencontrons ce Lhiannan, il est préférable que je reste l'avant de la carriole, à côté de Rostan.

Puis je demande à Rosalia :

- Puisque vous connaissez mieux ces êtres que nous, y a-t-il un moyen de convaincre ce Peire que nous ne valons pas la peine -- ou le risque -- d'être attaqués ?

[Au fait Rostan, tu dois mettre la petite icône avec ton image avant d'insérer une phrase au discours direct ]

- Il vaut mieux que nous sortions tous de la carriole, en fait, qui pourrait vite devenir un piège. Pour ce qui est des arguments susceptibles de le convaincre... Cela dépendra de sa personnalité. J'espère que nous saurons trouver les bons.

Je viens me placer sur le coté de la carriole, conformément aux conseil de dame Rosalia. J'appelle ensuite mon corbeau sur mon épaule et lui croasse quelques mots à voix basse avant de le laisser s'envoler; le regardant nous survoler un instant avant de reprendre la parole.


-Il n'interdit tout de même pas le passage sur cette route à tous les vampires souhaitant voyager?

Mon sommeil est léger, et les bavardages du groupe finissent par me réveiller. Je sors la tête de la carriole. Le visage inquiet de Rosalia me pousse à demander:

"- Que se passe-t-il? Pourquoi nous sommes nous arrêtés?"

Je répond sur un ton égal, un peu trop peut-être


-Rien pour le moment. Mais la traversée de cette route pourrait être compromise par un seigneur local apparemment...Autant être prêt.

Je salue Alaïs de la tête et enchaîne:

- Nous allons donc rester tous hors de la carriole pour le moment, afin de surveiller les alentours... en espérant qu'on nous laissera passer tranquillement.

L'oiseau noir de Kernt s'envole dans les airs en croassant tandis que Rosalia range sont écritoire après avoir tendu la carte à Alaïs. Elle lui répète les mêmes explications et attend visiblement votre initiative pour reprendre la route.

Je sors de la carriole, un peu déçue, et me mets en marche.

- Eh bien, avançons. On ne peut pas vraiment se permettre de contourner cette forêt, non?

-C'est parti.

Je reprend la marche, sur le qui-vive

Je fais un geste discret de la main à Rostan pour lui indiquer que je me place sur le côté gauche de la caravane, un peu en arrière, de façon à protéger notre flanc, et lui suggérer de faire de même à droite. Précédée de Kernt et d'Alaïs, Rosalia se trouvera ainsi au centre d'un triangle qui la devrait la protèger d'une attaque surprise. Qui sait ce que ce Peire peut bien avoir en tête ?

Mais lorsque Kernt et Alaïs s'en vont d'un pas vaillant vers l'inconnu, je lance à mi-voix:

- Est-ce que l'un de vous deux pourrait prendre les rênes des chevaux ? Ils sont très dociles, mais quand même, ils ne vont pas avancer tout seuls...

Je m'efforce d'adopter un ton léger qui cache avec peine ma nervosité.

- Non, ça ne me dérange pas. Si ça peut rendre service...


Je prends les rennes et continue d'avancer.