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| D. Toulouse : situation historique | |
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Astier
Messages : 1128 Date d'inscription : 07/06/2009
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| Sujet: D. Toulouse : situation historique Ven 23 Juil - 15:26 | |
| Antiquité RomaineLe premier peuple connu à l'origine de Toulouse est celui des Volques Tectosages. Au IIIe siècle av. J.-C., le peuple celte des Volques s'établit dans le Sud de la Gaule; la branche des Volques tectosages s'implante dans la boucle de la Garonne. Ils occupent les hauteurs de la rive droite, en amont de la Toulouse actuelle, qui constituent autant d'oppida. Parmi ceux-ci, Vieille-Toulouse serait, selon certains, le "centre politique" de l'époque. Dès cette époque, les Volques tectosages tirent profit de la situation de carrefour entre l'axe nord-sud des Pyrénées au Massif Central, et l'axe est-ouest de la Méditerranée à l'Atlantique. Lorsque l’invasion romaine approcha de Toulouse, les Tectosages avaient amassé un véritable trésor en exploitant l’or de l’Ariège. Vers 121 avant J.C., la Provincia romana fut organisée par les Romains sur les bords de la Méditerranée. Ils contrôlaient ainsi l'axe commercial entre l'Espagne et l'Italie par la via Domitia. Les Tectosages installés le long de cette voie sont alors traités comme des alliés. Le peuple toulousain garda 10 ans une indépendance de façade vis-à-vis du pouvoir romain en garnison autour de Toulouse. En 109 avant J.-C., un peuple germanique, les Teutons, envahit la Gaule et battit l'armée romaine. Les Tectosages en profitèrent pour s'allier avec eux et chasser la garnison romaine. Mais la victoire fut de courte durée, car le consul Marius triompha des Teutons et récupéra Toulouse. En 104 avant J.-C., une révolte contre la garnison entraîna une riposte immédiate de Rome. La ville fut conquise par traitrise et pillée par Cépion (Quintus Servilius Caepio). D’après la légende, 70 tonnes d’or furent dérobées par Cépion. Nul ne sait ce qu’est devenu ce trésor, connu sous le nom de l’« Or de Toulouse » Après la victoire romaine, le premier commerce de Toulouse fut celui du vin. Ce n’est pas le vin du Languedoc qui assura la prospérité de la cité, mais celui d’Italie, acheminé via Narbonne. Une bonne partie des cargaisons étaient consommées sur place. Les garnisons romaines, les Gaulois et les citoyens romains étaient, en effet, consommateurs. Le restant était dispersé vers l’Aquitaine et tout autour de Toulouse. D’autres produits de luxe suivirent le chemin tracé par le vin romain, de la vaisselle notamment. Pour disposer de toutes ces richesses, la province s’adonnait, en vrac, à la vente de produits agricoles, et à la vente d’esclaves. La Garonne était utilisée pour le transport de marchandises sur des barges à fond plat et sur les ancêtres des gabares en aval de Toulouse. Cette richesse commerciale et agricole fit de Toulouse la plus prospère de la Gaule Narbonnaise. Dès lors ralliée au mode de vie romain, la Toulouse des années 70 avant J.-C. n’était guère qu’un poste militaire avancé. Chacun trouvant son compte dans la paix imposée par la domination romaine, c’est sans état d’âme que la cité refusa la Gaule de Vercingétorix. Tolosa connut alors une forte progression démographique, atteignant 20 000 habitants au Ier siècle après J.-C. Théâtres, temples, écoles et égouts firent de Toulouse une cité moderne et docile, toujours au centre d’un commerce régional. Les Romains aménagent les prémices de la future ville. Elle est délimitée par la place du Capitole au nord, la place du Salin au sud, la Garonne à l'ouest. Dans les années 20-30 après J.-C. , un rempart long de trois kilomètres fut bâti afin de souligner la prospérité de la nouvelle colonie romaine. Il enfermait une superficie de 90 ha et s’ouvrait sur la Garonne. Constitué de briques et de moellons, le rempart romain avait 12 m de hauteur et 2 m d'épaisseur. Puis, ils mettent en place les axes de communications principales : le cardo et le decumanus se croisent sur la place Esquirol où se trouve le forum. Ils construisent aussi un théâtre sur la place du Pont-Neuf, un temple sur la place Esquirol et un amphithéâtre à Ancely-Purpan. Un réseau d'égouts permet d'évacuer les eaux usées tandis qu'un aqueduc alimente la ville en eau potable depuis les sources de Lardennes et du Mirail jusqu'au château d'eau situé place Rouaix. La cité romaine voit sa démographie avec 15 000 habitants et sa richesse augmenter. Au niveau culturel, Toulouse se distingue dans le monde romain et grec par son école de langue grecque et de rhétorique. La ville est dirigée par des aristocrates en toge dont les noms ont été romanisés et dont les membres bénéficient de la citoyenneté romaine. Le IIIe siècle est marqué par le martyre de saint Saturnin, futur saint Sernin, qui en 250 est traîné par un taureau dans la rue du Taur. Cet évènement marque le début du christianisme. Saint Saturnin refusant le culte romain est condamné à être attaché au jarret d'un taureau qui le traînera jusqu'à ce que la corde se rompe. Cette histoire est aussi à l'origine du nom du quartier de Matabiau, là où les bouviers ont tué le fameux taureau. Deux sœurs, les saintes puelles se sont occupées d'ensevelir le corps de saint Saturnin
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| | | Astier
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| Sujet: Re: D. Toulouse : situation historique Ven 23 Juil - 16:51 | |
| L'invasion WisigothLa fin du IIIe siècle marque, pour l’Europe, la fin de la domination romaine. Relativement protégée des brigands par ses remparts, la ville de Toulouse échappe à la poussée franque en 260. Le christianisme prend pied autour de la ville grâce aux efforts de l’évêque saint Sernin. Enterré à l'extérieur de l'enceinte, suivant l'usage antique, à l'emplacement de l'actuelle basilique Saint-Sernin, la réputation de ce personnage permet à la première communauté chrétienne de se constituer. Puis ce sont les Wisigoths qui envahissent la cité en 418. La population verra toujours d’un mauvais œil la présence germanique. Les Gallo-romains christianisés et les Wisigoths ne portent pas les mêmes vêtements, ni n'ont les mêmes coutumes. Les envahisseurs se passeront rapidement du soutien romain pour prendre leur indépendance et règneront jusqu'en 507. Pourtant, préférant Toulouse à Bordeaux, les Goths font de Tolosa la capitale de leur nouveau royaume. Connue sous le nom de « royaume de Toulouse », la domination s’étend de la Loire à Gibraltar. Théodoric II devient roi des Wisigoths et de Toulouse en 453. Cette nomination marque l'indépendance du royaume Wisigoths et la mise en place d'institutions et de bâtiments royaux. Ce nouveau statut profitera longtemps à la ville. Seule la culture rapprochera les Wisigoths des Gallo-romains. Le christianisme prend son essor à Toulouse avec l'évêque Exupère qui fit construire la première basilique Saint-Sernin en 403. La cathédrale Saint-Étienne, l'église de la Daurade et l'église Saint-Pierre-des-Cuisines sortent aussi de terre. La ville s'étend toujours plus et de nombreuses maisons d'habitation sont construites. La brique est largement utilisée. Les gallo-romains restent majoritaires à Toulouse. En 462, avec l'avènement d'Euric, le pouvoir wisigoth est plus violent et le roi veut imposer l'arianisme. Les catholiques sont persécutés et certains lieux de cultes démontés. C'est aussi sous son règne que le royaume des Wisigoths est le plus étendu, allant de la Loire à la Durance en englobant une grande partie de l'Espagne. En 484, Alaric II succède à son père Euric. Clovis mit fin à la domination wisigothe et à l'expansion de l'arianisme en 507, et ramena Toulouse à un rang inférieur. Coupée de Narbonne, la ville fut déclarée aquitaine. De foi catholique, les Francs seront mieux accueillis que leurs prédécesseurs. Ceux-ci feront de la cité une ville militaire, dernier rempart contre le royaume de Tolède, nouveau fief des Wisigoths, et ce jusqu’au VIIe siècle.
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| | | Astier
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| Sujet: Re: D. Toulouse : situation historique Ven 23 Juil - 17:03 | |
| La Création du Comté de Toulouse À partir du VIIe siècle, l’histoire de Toulouse est assez obscure. À la faveur des successions mérovingiennes, la ville devient la capitale d’un important territoire, s’étendant des Pyrénées jusqu’à la Loire, sous l’autorité d’un duc également comte de Toulouse, et qui prend parfois le nom de royaume d’Aquitaine. Toulouse sert aussi de place-forte face à la Septimanie à l'Est détenue par les Wisigoths pendant la fin du VIe siècle. En 721, Charles Martel reconnaît l’indépendance de ce duché. Le duc Eudes repousse l’envahisseur arabe lors du siège de Toulouse en 721. Venue d’Espagne, l’armée d’El-Samah subira une cuisante défaite. Moins connu que celui de Poitiers, en 732, ce siège aurait été déterminant pour l’avenir du royaume de France. Le roi franc Pépin le Bref mit fin à l’indépendance du duché en 768. Mis en danger à la bataille de Roncevaux en 778, Charlemagne décida la création du Royaume d’Aquitaine. Il confia le comté de Toulouse à Chorson, puis à son propre cousin Guillaume. Ce sont les deux premiers comtes toulousains. Le péril sarrasin fit de la ville une place forte d’où partaient au printemps les conquérants carolingiens. L’armée de Charlemagne va jusqu’à Barcelone et l’empereur crée une zone de sécurité au sud des Pyrénées, la marche d'Espagne. Pépin Ier, le petit-fils de Charlemagne, tenta de prendre son indépendance et amorça la reconstruction de l’Aquitaine. Son fils Pépin II tenta de conquérir l’Aquitaine en 840. Charles le Chauve, dont l’autorité était ainsi bafouée, met en mai 844 le siège devant Toulouse, défendue par Bernard de Septimanie : celui-ci, sort pour négocier, mais est fait prisonnier, puis rapidement jugé et décapité. Il doit cependant lever le siège, Pépin II ayant détruit son armée de secours. Il réitère sa tentative en 849 et profite de la trahison du comte Frédélon pour reconquérir la ville, et rattacher ainsi Toulouse à la Francia occidentalis. En 862, Toulouse est pillée par les Vikings du chef Hasting.
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| | | Astier
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| Sujet: Re: D. Toulouse : situation historique Sam 24 Juil - 20:42 | |
| Le Xeme siècle :
Depuis que le Comté de Poitier a pris le role de centre du pouvoir Aquitain, le comté Toulouse a légèrement perdu de son importance politique. Elle n'en perds cependant pas son importance économique grace à sa position stratégique sur le chemin de pèlerinage de saint Jacques de Compostelle et son passé florissant
Ses fortifications ne sont nullement éprouvé par les royaumes du Calife de Cordoue, préférant de beaucoup la Marche d'espagne et plus précisément la ville de Barcelone, pillée en 985. La Marche d'Espagne, presque laissée pour compte par Hugues Capet, voient de nombreux fruits pousser de cette tragédie, comme des accords commerciaux avec les Royaumes Musulmans et le développement de nombreuses techniques agricoles.
A l'Est, le comté de Toulouse grappille quelques hectares non loin de la rive Ouest du Rhone en intégrant les Vivirais.
En 940, un vicomte vient de se créer dans le territoire de Toulouse. Ce territoire, portant le nom de Lautrec, mesure 28000 hectares | |
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