Situation géographique de Toulouse (ville) Note : je sais que le plan est très laid, désolée, je ne suis pas une pro. C'est juste pour donner quelques repères par rapport à la ville d'aujourd'hui (montrée ici sans les quartiers extérieurs aux boulevards principaux, qu'on peut supposer suivre la ligne des anciens remparts).
Note 2 : Cette description décrit Toulouse environ un siècle après la période de jeu... (et oui, encore un anachronisme ! Mais en ce qui concerne l'urbanité, il vaut mieux...)
Les deux lignes
rouges sont deux voies romaines autour desquelles s'organise la vie de Toulouse. La ligne horizontale est la
Decamanus (qui va de la Daurade à la porte Saint-Etienne), la ligne verticale est appelée
Cardo (rue Pharaon-rue des Filatiers-rue des Changes-rue Saint Rome). Elles se croisent en angle droit place Esquirol (l'ancien forum).
Celui qui porte (arbitrairement) le n°2 est la place Capitole où est sise l'actuelle mairie de Toulouse.
"Les campagnes assurent le ravitaillement de la ville. Le petit commerce se développe autour des produits de l'agriculture et de l'élevage. Poissons, sel, bois, blé, huile envahissent les marchés de "gros" où se fournissent les revendeurs.
Les aristocrates laïcs perçoivent chez eux les redevances de leurs terres, tandis que certains chevaliers n'hésitent pas à profiter de l'Eglise toulousaine elle-même. [...]
Toulouse ressemble alors à un gros village où règne une intense activité. Dans la Cité, se tisse un réseau d'artères parallèles à l'antique voie principale, de la rue Pharaon à la rue saint-Rome (Cardo). La plupart des artisans et des commerçants s'installent dans les rues qui portent aujourd'hui leurs noms : rue des Changes (
marron), des couteliers (
bleu), des Filatiers (
rouge foncé), des paradoux (foulons) (
vert foncé), ou des Polinaires (brunisseurs d'objets en métal) (
violet). Le quartier juif s'organise autour de la rue Jouxt-Aigues (
juzaigas, judaïque -
turquoise). Ailleurs, le peuplement est plus lâche. Les maisons de paillebard et de bois, appelées "casaux", comportent en dépendances, parfois un jardin ou un verger et sont munis de clotûres. Les nouveaux quartiers laissent de la place pour les terrains vagues, à l'emplacement de l'actuelle place des Carmes (3), ou les près, pré Montardy (aujourd'hui rue Montardy -
rose). Les artisans aux métiers incommodants travaillent un peu à l'écart : les tanneurs, place Mage (4), les potiers, derrière la place Saint Georges (5). Le faubourg Saint-Michel (7 - grosso modo) accueille des pêcheurs et des jardiniers. Sur la rive gauche, à Saint-Cyprien (6), apparaissent de nouveaux casaux et plusieurs hôpitaux près du Pont-Vieux, qui enjambent la Garonne dès 1152, et du Pont de la Daurade, plus en aval, en usage à partir des années 1180.
Au nord de la vieille ville romaine, éclot le faubourg Saint-Sernin (cathédrale = 1). Ce quartier ecclésiastique et aristocratique est entouré d'une vaste enceinte dont le tracé épouse peut-être la ligne des boulevards actuels de Strasbourg, d'Arcole, de Lascrosses et Duportale (
vert). Ces fortifications de terre sont ouvertes par plusieurs tours-portes, comme la porte de Pouzonville, et porte Arnaud-Bernard, au nord.
A l'intérieur de l'enceinte, le faubourg s'organise autour du noyau central du
claustrum. Cet enclos bordé par les hautes tours des notables habrite la masse imposante de la Basilique (1) et de ses bâtiments parmi lesquels figurent l'höpital Saint-Raimond (que j'ai situé sur le musée actuel du même nom, 8 ) ou affluent les malades, les pauvres et les pélerins. Les commerçants se retrouvent place du Claustrum et en bordure de la Garonne. Le fleuve, riche en saumons, truites et anguilles, connait sur ses berges une vie animée. Des moulins de rive se dressent du Bazacle, au nord, à l'entrée de la Garonette au sud, où sont débarqués, port Saint-Antoine, le bois et les pierres des Pyrénées.
La silhouette des tours appartenant aux riches chevaliers dominent la ville. La tour Maurand dresse encore aujourd'hui ses murs austères à l'angle de la rue du Taur et la rue du Périgord (9).
Source principale :
Histoire de Toulouse illustrée, Anne le Stang, Le pérégrinateur éditions, 2006