Le commencement...
A une époque avant même le commencement des temps,
Vivaient deux frères
Qui jouissaient de la lumière d’un soleil éternel
L’un était fermier, l’autre était éleveur.
Tous deux connaissaient Dieu et Dieu les regardait et les connaissait,
Et savait ce qui allait se produire. Ces deux hommes s’appelaient
Caïn et Abel, nés d’Adam et Eve.
Dieu demanda un sacrifice,
Et Caïn donna
Le sang de son frère à Dieu.
Il laissa le sang de son frère nourrir la terre,
Et rejoindre son Créateur dans les cieux, alors que Caïn travaillait
Maintenant seul, comme Dieu, le sang de son frère sur les mains,
Notre Père Sombre pensait avoir compris Dieu.
Mais Dieu était mécontent : la mort était sa providence, son don,
Que Caïn ne pouvait pas s'approprier et les ténèbres tombèrent sur Caïn.
Il y avait les ténèbres
Dieu parla ainsi :
« Caïn, toi qui a pris mon don, sois maudit par lui.
Que son étreinte te soit interdite, tant que le soleil brillera à ma gloire.
Tu es banni.
Banni de toute éternité de ma lumière,
De la race d’Adam et Eve
Et condamné au sang, à l’orgueil et aux ténèbres.
Maintenant pars, pars arpenter les ténèbres désolées et sache
Qu’une marque existe sur toi
Et toutes mes créatures les connaissent.
Elles t’éviteront, te craindront et ne te donneront jamais
La paix que tu désires.
Maintenant pars, au loin, des les terres vides – Nod. »
Alors le soleil se coucha
Sur Caïn et son ombre le quitta
Pour l’accueillir et la Nuit éternelle suivit.
Trois anges vinrent à Caïn et trois fois,
Caïn les repoussa.
Et trois fois ils répétèrent la malédiction de Dieu.
Caïn marcha seul jusqu’à arriver
A une hutte, dedans attendait Lilith.
Comme lui, elle était bannie.
Cependant, elle drapait les ombres autour d’elle comme un châle
Et apprit à Caïn à faire de même,
Sachant que cela déplairait à Dieu, l’emplissant de jalousie.
Durant trois brèves nuits, Caïn ne connut ni la faim ni la douleur.
Il était entier, mais maudit et Lilith le savait.
Puis ils se séparèrent, promettant de revenir
En une nuit distante pour redresser les torts
Que Dieu leur avait causés.
Arrivant dans une vallée,
Caïn découvrit une ville
Où vivaient les enfants de son second frère, Seth.
De loin, il observa –
Captivé par leurs courtes vies brutales, emplies de douleur,
Mais aussi d’amour et de lumière.
Caïn décida que le temps était venu d’arrêter son errance.
Dans cette vallée, il battit la mythique Enoch – la Première Cité.
Là Caïn ne cachait pas sa marque, régnait comme un monarque puissant,
Et connaissait le bonheur. Mais rapidement, le malheur revint
Car il était réellement et terriblement seul dans la ville de Seth.
Il se languissait de Lilith, mais n’avait aucune nouvelle d’elle.
De désespoir et d’attente, il commit le second péché, condamnant à jamais les siens aux ténèbres.
Trois furent choisis par Caïn et les trois devinrent ses Descendants,
Et la Deuxième Génération était née.
Avec le temps, les Trois ont engendré ceux de la Troisième Génération. Et ainsi de suite.
Mais Caïn savait ce qu’il avait fait et, dans sa tête, Lilith criait.
Et Caïn dit : « Cela suffit, plus jamais. »
Mais il était trop tard, la Première Cité fourmillait de sa race, les Cieux s’ouvrirent
Et la pluie tomba. Dieu édicta son deuxième jugement.
Et Caïn partit une fois de plus dans les terres désolées,
Laissant sa ville et ses Infants se noyer.
Ils ne furent que treize à survivre.
Au Grand Déluge, prenant le nom d’Antédiluviens.
De Caïn et des trois, aucune nouvelle,
Leurs traces effacées
Par les eaux qui recouvrirent la Terre.
Avec le temps, une Seconde Cité naquit et la race de Caïn prospéra.
Cette fois, comme cela fut le cas depuis, Dieu ne détruisit pas la Seconde Cité.
Ce sont les enfants de Caïn, prophète de leur propre destruction,
Qui ont provoqué l’effondrement de la Seconde Cité
Et les Treize clans connurent l’exil.
Au cours de leur voyage, les Treize rencontrèrent
Les enfants de Seth, qui construisaient des empires dans le monde
Plus majestueux et puissants qu’Enoch ou la Seconde Cité.
Là, dans des villes d’or, les enfants de Caïn se rassemblèrent
En grand nombre, ignorant Caïn et Dieu
Et s’érigeant en rois, reines et dieux, les Treize
Luttèrent et complotèrent les uns contre les autres,
Se méfiant de tous et emplissant la nuit de larmes et de sang.
Hors de vue, Caïn pleura car la Guerre des Ages,
La malédiction typique de sa race, venait de commencer.
Alors Caïn vit cela,
Et se fâcha.
Fâché contre sa race de le damner de leurs pêchés.
Et ainsi il parla : « Vous êtes tous maudits, comme je le fus par Dieu.
J’ai vu le futur, écrit dans le sang, lorsque les nuits s’achèveront et que le Jugement viendra.
Pas le Jugement de Dieu, mais le mien et avec lui mon absolution.
Les Signes seront clairs, le monde connaîtra la Géhenne,
Ceux qui en seront dignes seront épargnés, les autres seront consommés par la faim des anciens,
De mes premiers damnés dont je connais le nom.
Vous reconnaîtrez cette époque, parce que les mortels
Brûleront vos villes d’or et enterreront vos rêves
Dans les cendres et la terre. L’époque où les Enfants de Seth
Exigeront que leur monde jette la lumière sur
Les ténèbres et le Sang faiblira, donnant naissance
A des descendants impurs dans la damnation
Et ressemblant à ceux de Seth.
Sachez que ces Signes indiqueront la fin. »
Intégralité des visions de Père Anatole,
Date inconnue
Lieu inconnu