Les 3 Forges

Depuis toujours, Toulouse a été un endroit particulièrement touché par les invasions et les sièges sans jamais tomber aux mains ennemis depuis la prise par les Romains au deuxième siècle. Cela est dû à plusieurs facteurs importants : la position avantageuse, ses murailles particulièrement solides, des stocks de nourritures particulièrement importants, mais aussi une possibilité de monter une armée en un minimum de temps. La forge était donc jadis fabriquée sur la base des forges militaires gallo-romaines, capables de créer de l'armement pour une centaine de soldats en une semaine. Toutefois, l'empire romain s'émiettant et les wisigoths protégeant alors les frontières avec beaucoup plus de marge qu'avant, cette grande forge fut divisé en plusieurs petites échoppes de ferronneries indépendantes.

Pendant donc de nombreuses années, le Comté de Toulouse disposait d'un nombre impressionnant d'ateliers de forge aussi bien pour ferrer les chevaux, que pour monter des charnières, ou même des chaudrons. Alimentées par les mines de fer dans les Pyrénées puis par celles du massif central, elles disposaient d'un stock de matière première assez conséquent pour maintenir un flux tendu de nombreux outillages de métal. Toutefois, lorsque le pouvoir de l'Aquitaine fut transféré à Poitier, la ville perdit de sa splendeur et surtout de certaines affaires qu'elle avait avec les mines de la région. Moins fournies en fer, et moins fournies en demande, les forges fermèrent peu à peu pour ne laisser que des locaux, et outils, de forge vides et 3 forgerons faisant de la résistance.



La première forge, est celle de du Felipe le Lombard (celui de gauche). Personne ne connait véritablement son nom de famille, chacun se focalisant sur l'accent prononcé du forgerons. C'est un homme plutot étonnant et particulièrement impulsif quand on l'ennuie pendant son travail. On dit l'avoir vu balancer des fers à cheval, ou des outils, sur un assistant qui l'aurait interrompu dans son travail ou encore sur un client lui demandant des choses impossibles. Il est tout de même spécialisé dans tout ce qu'on pourrait appeler chaudronnerie mais il sait aussi très bien faire de la forge de précision (si on peut dire pour l'époque) comme la soudure au marteau, les charnières, etc.

La deuxième est celle de Amédé Poulet (celui de droite). Un homme chaleureux et souriant, au physique légèrement bedonnant toujours près à rendre service. Il est surement le forgeron le moins doué (relativement parlant) mais aussi celui qui travaille le plus vite et le plus tard possible. Il faut dire qu'être insomniaque permet d'avoir beaucoup de temps pour travailler. Cette absence de sommeil est aussi la raison de son manque de finition dans son travail nécessitant minutie et patience.



Le troisième se nomme Ferrand Txulipe, qui est un forgeron militaire venant de Haute Navarre. C'est le meilleur armurier de la cité et le seul à être spécialisé dans l'armement. Après avoir voyagé dans certains pays de la marche d'Espagne, il décida de s'installer dans l'une des forges laissées à l'abandon dans la ville. Fort de nombreuses techniques arabes dans le traitement du métal - ce qui rend les lames particulièrement légères (relativement parlant aux armes dont la technique date de l'empire Wisigoth) et bien façonnées. Ferrand est un homme assez imbu de sa personne parce qu'il sait que ses ouvrages sont de meilleure qualité. Toutefois, il ne cesse de prendre des retards dans ses commandes, mais quand on place une petite fortune pour une épée d'apparat on peut attendre une semaine de plus.


Un chaudron


Une lampe Osberg


Un sceau


Des charnières de coffres