3. A l'elysium - Alice, Astier, Stoïan et Wiloria

Wiloriase dirige donc vers Alice, Dorian et Fekla, tandis que Stoïan reste auprès de Maria qui est restée près de la porte de sortie, immobile, assez proche d'Astier qui tient toujours Alberte à son bras, et qui discute avec Rosamund.

- Dis-moi Stoïan, qui a-t-il par ici ? Pourquoi est-ce que nous n'allons pas voir le prince tout de suite ?

Elle renifle.

- Ça sent le chien mouillé. Le vieux chien mouillé...

Je ne prends pas attention à la remarque de Maria. Je me doute qu'elle est soit pour moi soit pour Rosamund, soit pour les deux. Au pire, Rosamund répondra.

- Où est le Prince ?

Ma question ne s'adresse pas à quelqu'un en particulier.

- Pourquoi toute cette agitation ? Il a demandé le grand rassemblement ?

Ayant fait attention aux mouvement du prince malgré moi je réponds à la question de Wiloria.

- Le prince a quitté la salle il y a peu mais n'a pas encore évoqué la raison de ce regroupement à l'elysium. [je marque une pause lançant un regard furtif vers Dorian puis Fekla] Même si nous nous doutons de quelle pourrait être cette raison...

Je me tais estimant qu'il ne me revenait pas de faire cette annonce, et reste figée devant Fekla.

La bouffonne se tourne vers Dorian :

- Non non, je suis sûre que notre bel agneau n'y étais pour rien. Elle sait ce que cela pourrait lui coûter d'être comme son père, n'est-ce pas ?

Elle se tourne vers la jeune toréador en penchant légèrement la tête sur le côté.

Stoïan murmure à l'oreille de Maria.

- Il y a un certain nombre de nouveaux vampires. Je ne les connais pas, mais nous avons passé une journée ensemble ici même, à cause d'un crime. Le Prince n'est pas ici. Ah, il y a une vampire nommée Alice, j'ai aidé à lutter contre un incenide il y a deux nuits, avec elle. A côté de nous, je crois que l'homme se nomme Astier.

Un frisson me parcoure alors que Fekla s'adresse à Dorian sur mon compte. Mon visage prend un air sérieux.

- Mon sire risque le même châtiment ?

Dorian hausse un sourcil.

- Le même châtiment que qui ?

Fekla se tourne vers Wiloria :

- Oui oui, il pense voir double ce soir.

Elle se met à rire, faisant tinter les grelots de son chapeau bleu.



Rosamund se tourne, le regard mauvais, vers la vieille Ravnos.

- Tu n'as pas changé, Maria. Toujours aussi insolente...

La Ravnos ouvre les sourcils de surprise.

- Dis-moi... dis-moi vite, Stoïan, le nom de la gangrel à côté de nous...


Alberte se penche sur l'oreille d'Astier.

Je lève les yeux au ciel à la réponse de Fekla mais je reporte mon attention sur Rosamund. Peut-être pour éviter qu'une nouvelle altercation vienne alimenter les conversations des Harpies... ou justement pour en provoquer.

- Et toi Rosamund ? Tu ne tiens pas en place ? Qui sera le prochain sur ta liste ?

Je regarde Dorian, l'air quelque peu ébranlée sans tenir compte de ce qui se passe autour de moi.

- Que Dame Elena.

Méfiant à cause de la tension qui monte, Stoïan chuchote néanmoins :

- Rosamund, semble-t-il.

Fekla se tourne vers Alice, lui prenant le bras qu'elle serre avec force, lui faisant vraiment mal.

- Bien sûr que oui !

Tandis que Rosamund défie du regard Wiloria :

- Personne, si nul ne s'avise de me donner d'ordre ou de me manquer de respect.

- Tu n'as pas changé... Toujours aussi arrogante.

- Et toi, Maria, répond la gangrel avec un petit sourire, toujours en train de chercher des brebis galeuses pour te suivre ? Je vois que tu en as trouvé une... Au bout de temps de temps, c'est un peu pitoyable comme score, non ?

Le regard qu'elle lance à Stoïan n'est rien moins que sarcastique.

Conteuse a écrit:

Tandis que Rosamund défie du regard Wiloria :

- Personne, si nul ne s'avise de me donner d'ordre ou de me manquer de respect.

Je ne baisse pas les yeux mais ma voix est posée.
- Allons, tu sais bien que le Prince est le seul à pouvoir le faire...

surprise par le geste de Fekla et la douleur qu'elle m'inflige je tente de desserrer son emprise tout en restant droite pour ne rien laisser paraître.
N'arrivant pas à m'en défaire je m'adresse alors à celle qui retient mon bras à la fois énervée et effrayée.

- Si c'est le cas j'irais prévenir mon sire pour que rien ne lui arrive, maintenant je vous prie de relâcher votre étreinte.

Le regard de Stoïan devient plus noir encore mais il ne dit rien.

Fekla ne relâche pas son étreinte, mais elle se fait moins forte. Soudain, elle se colle à Alice dans une parodie de câlin, murmurant quelque chose à l'oreille de la belle.

Insensible à ce spectacle, Rosamund répond à Wiloria :

- Un prince qui mérite mon respect respecte ses sujets...

La voix grave, rocailleuse, de Maria, s'élève dans le silence de mort que la discussion entre la salubrienne et la gangrel ont provoqué :

- Et que feras-tu des loups, Rosa ? Crois-tu qu'ils ont oublié ? Ce genre de choses restent dans les légendes, tu sais... Surtout quand un Ravnos s'en mêle !

Elle émet un petit rire cynique tandis que Rosamund se redresse de toute sa taille.

Nul ne semble savoir de quoi il s'agit exactement, mais l'évocation des "loups" a semé un vent de terreur chez les indiscrets vampires.

- Que sous-entends tu Rosamund ? Parle franchement comme tu sais le faire.

Je me tourne vers la vieille femme et lui lance un regard noir.
- Et toi Maria, laisse les loups dans leur tanière ! Nous avons déjà fort à faire sans que surgissent les démons du passé.

La gangrel lance un regard amusé à Wiloria.

- Au fait, Mathilde, je te trouve bien autoritaire avec des anciens, ce soir. Les autres auraient-ils déjà appris qui tu es vraiment ?

Maria se tourne vers Stoïan et demande à voix basse :

- Qui est Mathilde ?

- J'avais oublié qu'on ne peut rien te cacher...

Stoïan baffouille vaguement.

- Mathilde ? Euh... Une vampire arrivée récemment sur Toulouse, je crois. En fait, je connais peu les autres...

Alors comme ça Mathilde est Wiloria sont la même personne ? Cela ne change pas la donne, ni ma tache. Je reste impassible et continue mon observation

Alberte lâche le bras d'Astier pour faire quelques pas en direction de Wiloria. La ventrue semble furieuse.

- Vous ! Vous nous avez menti ! J'aurais dû le comprendre quand Astier m'a dit qu'il avait fait lire à Mathilde un livre qu'il ne savait pas lire... Les toreadors n'ont pas ce genre de savoirs, en général ! Vous avez abusé de sa confiance !

Maria continue à demander doucement à Stoïan :

- Qui parle ? Je ne connais pas cette voix.


Près de Rosamund, Alice semble répondre à Fekla avec effroi. Dorian s'approche d'elles.

Un grand sourire, comme ceux qu'arborait Mathilde, illumine mon visage.
- Jalouse Alberte ? Je n'ai menti à personne. Avant de vous accepter définitivement sur ses terres, le Prince a tenu à connaître les nouveaux-nés d'un autre... oeil.

Je me tourne vers Astier.
- Rien n'a changé. Je me tiens toujours à ta disposition pour t'en faire la traduction.

Etrangement, je reste totalement calme. Ce n'est pas comme si son identité changeait véritablement, un nom est un nom. Toutefois, mon ton devint étonnamment sérieux sans être pour autant menaçant


"J'ose espérer que vous n'avez rien divulgué de ce que vous avez pu lire, n'est ce pas ?"

Je ne me dépare pas de mon sourire.
- Je ne suis pas une Harpie. Les informations qui me parviennent sortent rarement de ma bouche. N'aies crainte Astier.