Guilhem
Messages : 573 Date d'inscription : 13/11/2009
Feuille de personnage B. contondantes: (0/7) B. létales: (0/7) B. aggravées: (0/7)
| Sujet: I. L'Europe : Gerbert d'Aurillac, alias Sylvestre II Mar 2 Mar - 9:07 | |
| Né vers 945 dans une famille de paysans, Gerbert est éduqué à l'abbaye Saint-Géraud d'Aurillac, dans l'esprit moderniste de Cluny. Remarqué par le comte de Barcelone Borrell, le garçon poursuit son instruction dans les abbayes catalanes de Vich et de Ripoll, à travers des manuscrits en latin traduits de l'arabe et inspirés d'auteurs grecs ou persans. En 970, le comte Borrell amène Gerbert à Rome où il étonne le pape Jean XII et l'empereur Otton 1er par sa science. Il reprend ses études à Reims où il finit par prendre la direction de l'école épiscopale, avant de recevoir en 982 la direction de l'abbaye de Bobbio, en Italie, réputée pour sa bibliothèque. Il n'en poursuit pas moins son enseignement à Reims. Conseiller de l'archevêque de Reims, Adalbéron, Gerbert prend le parti de Hugues Capet dans son conflit contre le dernier des Carolingiens. Il devient archevêque de Reims en 991 après la mort d'Aldabéron et l'éviction de son remplaçant, Arnoul, qui avait eu le tort de s'opposer à Hugues Capet. Cette nomination, acquise sur décision du roi Hugues Capet et contre la volonté du pape Jean XV, lui vaut d'entrer en conflit avec ce dernier. Peu désireux de semer la zizanie dans l'Église, Gerbert abandonne l'archevêché et se rend auprès du nouvel empereur, le jeune Otton III, âgé de 14 ans. Celui-ci lui demande en 997 de devenir son précepteur avant de lui confier l'archevêché de Ravenne puis de l'inviter à devenir pape. Devenu Sylvestre II le 2 avril 999, Gerbert tente avec Otton III d'instaurer un empire chrétien universel, par l'union du pouvoir séculier et du pouvoir ecclésial. Sa tentative va échouer mais il lancera la christianisation de l'Europe orientale en créant deux nouvelles Églises en Pologne et Hongrie. Outre le fait qu'il est le premier pape français de l'histoire, on retiendra du pape-érudit sa volonté de diffuser les connaissances des Arabes en arithmétique, en mathématiques et en astronomie (chiffres "arabes", abaque, sphère armillaire), et sa lutte contre la corruption de l'Eglise. Les connaissances de Sylvestre II, héritées des Arabes, lui ont aussi valu une tenace réputation de sorcier lié au démon. | |
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